Newsletter de l’AIERI | Avril 2013
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Rapport du comité sur l’environnement de l’IAMCR - Gabriele Hadl, Président / Robert Hackett, Vice-président
“Aussi grave qu’elle soit, la crise financière actuelle est une tempête passagère dont nous allons nous remettre… on ne peut pas en dire autant de l’éventuelle catastrophe due au réchauffement climatique.”
Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU (2008)
Beaucoup d’entre nous on déjà été confrontés aux effets d’un soudain changement climatique et à des crises liées à l’environnement. Des recherches récentes indiquent que nous nous approchons probablement (ou que nous avons déjà dépassé) un point de non retour entrainant un emballement climatique, et ce plus rapidement que prévu, même par les plus pessimistes. La plupart des avancées significatives en matière de droits de l’homme, d’égalité, de démocratie, de santé et de justice faites au cours des dernières décennies commencent à s’éroder, dans un monde déstabilisé par les pénuries alimentaires, les migrations massives, le climat et les conditions météorologiques extrêmes. A maintes reprises, les experts ont insisté sur le fait que les émissions de carbone devaient atteindre leur apogée en 2015, puis chuter afin d’éviter le pire des scénarios.
En l’absence d’actions intergouvernementales efficaces pour le climat, il incombe aux collectivités locales, aux communautés, aux individus, aux associations et aux entreprises d’assumer leurs responsabilités en terme d’émission de carbone en les limitant au maximum. Les établissements d’enseignements ne font pas exception. Cela peut sembler difficile lorsqu’on lutte déjà contre la crise financière ou d’importantes contraintes de temps, mais continuer comme si de rien n’était n’est tout simplement plus acceptable.
L’IAMCR possède désormais un comité environnemental de haut niveau. En 2012, l’AG a décidé de prendre « des mesures immédiates […] pour minimiser l’impact environnemental de nos activités, notamment des conférences et d’apporter notre savoir-faire […] pour analyser et trouver des solutions à ce problème ». En ce premier semestre, le comité a élaboré une feuille de route pour des conférences plus écologiques et a participé à des débats autour de solutions considérées comme les plus efficaces : ralentir notre rythme de conférence (conférences biennales) et investir pour compenser notre impact carbone. Selon nos estimations, ces mesures écologiques peuvent avoir des effets secondaires non négligeables, parfois même sur le plan financier. Certes, elles exigent que nous modifions nos habitudes et nous demandent, au début du moins, des efforts certains. Cependant, ces mesures nous offrent l’opportunité de nous réorienter. Par exemple, les facteurs qui ont permis l’explosion du nombre de conférences dans les années 1990-2000 (billets d’avions peu chers, bulles économiques, universités abondamment financées, soutient de l’ONU, nombreuses institutions pouvant nous accueillir) ne sont plus d’actualité. Plutôt que d’avancer frénétiquement (comme on l’observe ailleurs), il est important de prendre du recul et de planifier nos actions avec prudence. Une politique environnementale offre également une vision à long terme sur des problèmes tels que la gestion des frais et des modèles financiers, la façon dont nous pouvons renforcer nos réseaux régionaux, comment accroitre et consolider le nombre de nos membres, quelle est notre définition du succès, et quels rôles nous voulons accorder aux nouveaux modes d’interactions en ligne.
Nous travaillons actuellement avec le conseil international (IC) et le conseil d'administration (EB) pour identifier nos capacités d’actions. A court terme, nous prévoyons des enquêtes et des actions de sensibilisation, l’organisation de grands évènements lors de nos conférences et la collaboration avec d’autres associations afin d’optimiser notre travail. A moyen terme, nous espérons également nous pencher sur un investissement éthique de nos moyens financiers. Nous comptons sur vos soutiens et vos contributions à ce projet. Nous accueillons également chaleureusement les membres souhaitant intégrer notre comité.